I Wheel Share, le GPS du handicap

Cette nouvelle appli ergonomique - GPS du Handicap - s’adresse à tous les handicaps, elle est accessible aux mal et non-voyants en synthèse vocale !
L’appli aborde de façon positive l’accessibilité aux personnes en situation de handicap physique ou sensoriel.
Le nom de baptême de cette appli joue délibérément sur les mots (wheelchair, « fauteuil roulant » en anglais, et I will share, « je partagerai »), affichant une volonté d’aborder de façon positive la question de l’accessibilité aux personnes en situation de handicap, physique ou sensoriel. Son objectif est de cartographier leurs expériences en ville, agrémentées de leurs commentaires et photos, afin de les partager avec le plus grand nombre. « C’est une zone d’expression géolocalisée pour faire un relevé de terrain et essayer de faire bouger les choses », explique Audrey Sovignet, cofondatrice et dirigeante de la start-up I Wheel Share avec son frère Lucas, paraplégique depuis un accident de la route.
Les avantages
Cette appli ergonomique s’adresse à tous les handicaps – elle est accessible aux mal et non-voyants en synthèse vocale – et aide aussi les parents et leurs poussettes. Collaborative et citoyenne, elle s’appuie sur les expériences – de la possibilité de « s’entendre » avec le vendeur d’un commerce lorsqu’on est non-entendant à l’accessibilité d’un lieu culturel – et place les galères et les bons plans sur une carte interactive.
Plus qu’une appli, elle se veut un réseau social, un « Waze du handicap » (Waze est une appli d’info trafic). Avec humour, les expériences réussies sont catégorisées sous les mentions #ÇaRoule, #LesYeuxFermés et #BienEntendu, tandis que les négatives écopent des #BâtonDansLesRoues, #OuvrirLOeil et #DialogueDeSourd.
Ainsi, le théâtre parisien du Châtelet arbore pavillon vert, tous handicaps confondus, bien que les places réservées aux personnes à mobilité réduite ne soient pas très bonnes, selon le contributeur Mia. Le centre commercial Polygone, à Montpellier, vire au rouge pour « le casse-tête » qu’implique de s’y déplacer en fauteuil. Même écho pour la station de métro Gallieni, à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), « inaccessible en raison de nombreux escaliers ».
Les inconvénients
Malgré 520 points d’expériences – accès aux toilettes, commerces, salles de spectacle, espaces de coworking, cafés, restaurants et transports en commun – référencés à Paris, Lyon, Toulouse, Nantes ou encore à Bruxelles, Lisbonne, Oggebbio (Italie) et même Kyoto et Montréal, la liste a encore besoin d’être étoffée.
Si les déplacements sur la carte et le zoom avant et arrière fonctionnent bien dans la version iOS, il n’en est rien sous Android. Quelques ajustements et ce manque d’accessibilité sera à ranger dans les catégories #ÇaRoule, #LesYeuxFermés et #BienEntendu !
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